Auparavant, on attribuait la ré-acquisition de la masse musculaire après une période d'inactivité, avec ou sans stéroïdes, à l'apprentissage moteur. Cependant, de nouvelles données de l'Université d'Oslo suggèrent qu'il existe un «mécanisme de mémoire» cellulaire dans les muscles des utilisateurs de stéroïdes.
L'équipe a étudié les effets des stéroïdes sur la ré-acquisition des muscles chez la souris. Elle a découvert qu’après le retour à l'exercice, les souris avaient une plus grande masse musculaire apparente et plus de cellules mononucléés (composants essentiels à la fonction des fibres musculaires).
Le professeur Kristian Gundersen explique comment ils ont réalisé l'étude et les résultats trouvés: «Les souris ont été exposées brièvement aux stéroïdes, ce qui a entraîné une augmentation de leur masse musculaire et du nombre de noyaux cellulaires dans leurs fibres musculaires. Trois mois après le retrait du médicament (soit environ 15% de la durée de vie totale d'une souris). leurs muscles ont augmenté de 30% en seulement six jours après l'exercice de charge. Les souris non traitées ont augmenté leur masse musculaire de façon insignifiante.
Ces résultats pourraient avoir des conséquences bénéfiques pour les athlètes ayant été testés positifs lors d’un contrôle anti-dopage, car même une brève exposition aux stéroïdes anabolisants pourrait avoir eu des effets durables sur l’amélioration de leurs performances.
Ces nouveaux résultats devraient créer un débat auprès de l'actuelle Agence Mondiale Antidopage (AMA), car le délai maximum du temps d'exclusion est actuellement de deux ans. "
En outre, les données suggèrent que l’utilisation de stéroïdes peut-être bénéfique en fin de vie car la capacité de générer de nouvelles cellules mononucléés est altérée chez les personnes âgées.
Les études futures devraient inclure des recherches plus approfondies sur le mécanisme cellulaire et moléculaire de la mémoire musculaire chez les hommes.
